Tous les jours ne sont pas forcément bons…
Mais il y a toujours quelque chose de bon dans chaque jour.
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Le vent et la fraicheur,
Le souffle serein de l’aube,
Une légère rosée déposée
Sur les brins d’herbe et les fleurs,
L’esprit libre d’aucune pensée,
D’aucune émotion.
J’hume les odeurs du matin.
Souffle long. Brise à nouveau.
Expiration, inspiration.
Pas de but vers le bonheur, juste cette soif de vivre bien… Légèreté.