Archives de Tag: force

On ne se quitte pas

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Les feuilles des arbres se sont mises à remuer légèrement. Le vent s’est levé, je l’entends qui siffle à travers les fenêtres de la maison; il harcèle les arbres dont les branches lèchent avidement le toit, secoue l’horizon qui jusque-là était demeuré immobile. Les oiseaux commencent à s’envoler sous le bruit de plus en plus assourdissant de ce qui s’agite maintenant furieusement. Le sol vacille, la maison tremble sous l’emprise de ces vents dont la violence me fait oublier la présence douce et apaisante qui m’entourait, et dans la quelle je me berçais, il y a encore quelques heures. L’on devine les bateaux qui chavirent, les mats abimés, les vies jetées par-dessus bord. La nature se déchaine avec un tel acharnement qu’elle efface presque complètement le souvenir de ce qu’elle peut aussi être telle une source inépuisée de lumière, une force enveloppante qui élève, nous fait rêver, nous fait aimer.

Un jour on rencontre un être qui nous dit je t’aime comme jamais encore on ne l’avait entendue. …

(…)

Mais ce n’est plus le même amour. Plus le même être. On ne sait trop, – il y avait le soleil et on a oublié les grands vents, la tempête qui pouvait venir tout casser. On avait oublié ce que l’on sait depuis toujours, oublié que tout n’est que passage et impermanence, qu’un jour l’ombre et un jour l’éclaircie, que tout peut basculer comme on retourne la terre pour l’ensemencer de nouveau.

On avait oublié la leçon de l’arbre et du vent qui vient tout balayer, celle de l’aube et du crépuscule.

On avait oublié le recommencement toujours possible.

Hélène Dorion, l’Étreinte des vents, Presses de l’université de Montréal

Nature contre civilisation

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La force de Vie

La Force de poursuivre ….   autorisé la force de la vie à briser la coquille des limitations  …

Chasser la peur… la peur emprisonne , ne craindre rien ni personne…

Alors que  l’on croit tout  perdu…continuer … et voir que la Vie est Force ….. malgré tout …

En sentir la force  … en voir toute la beauté

Molécule

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Tu es partout,

Dessus, dedans, dessous,

Ici, là-bas, autour,

Tout dehors et tout en moi…

Je te sens et te respire.

Je te bois et te mange.

Je te digère et te transforme.

Je te garde un moment

Puis je te libère de mon corps.

Je suis une multiplicité de toi.

Je suis ce regroupement savant de toi.

Même le « je » que je suis, c’est toi.

Tu as en toi l’énergie,

La source de toutes vies.

Tu es son intelligence et sa volonté.

Par toi émanent les vibrations du monde

les forces qui nous relient tous entre nous,

Celles qui te relient toi et tes soeurs.

Tu regroupes en toi toutes les informations du monde.

Toutes les lois de la nature sont tiennes.

Toutes les évolutions se font à ton échelle.

Il me faut t’écouter en mon être pour vivre

Il me faut t’aimer pour ton bien-être et donc le mien,

Jusqu’à ce que tu changes de formes,

Ma forme.

Car tu ne meurs pas.

La mort n’existe pas pour toi.

Moi je ne suis pas éternelle, mais toi oui.

Et ce monde à mes yeux est le plus beau,

Même s’il est le seul que je connaisse.

Et je dois le préserver parce que je t’aime.